Le panthéon perdu,
tome 2 : La cité libre
tome 2 : La cité libre
Synopsis :
Après les évènements dans l'arène cachée d'Olympos, Athem est envoyé par Hermès vers la cité libre d'Iphéïa. Séparé des siens, il y découvre une vie totalement différente mais son désir de vengeance prend le dessus tandis que sa sœur, Sélène, est forcée de quitter la cité. Après toutes ses épreuves, leur famille sera-t-elle enfin réunie ?
Auteur(e)(s) : Aénor Lemarchand Auto-Édition 2024 Saga Mythes/Mythologie, Aventure 327 pages ISBN : 9791041529896
Bonjour à toutes et à tous,
Cela faisait un petit moment que je n’avais pas écrit de chronique littéraire, mais j’ai décidé de reprendre, même si ce sera à un rythme moins soutenu qu’avant !
Pour cette reprise, j’ai choisi de vous parler d’un livre que j’attendais depuis un bon moment et dont le premier tome m’avait laissé un très bon souvenir.
C’est parti, découvrons ensemble La Cité libre, le deuxième tome de la saga Le Panthéon perdu d’Aénor Lemarchand.
Le livre, son agencement, sa couverture et la quatrième :
L’ouvrage est de très bonne qualité : de jolies finitions, un papier agréable et une belle mise en page, agrémentée d’illustrations soignées à presque chaque chapitre.
Je dois toutefois signaler une erreur conséquente, mais sans véritable incidence, que l’autrice a elle-même relevée après coup. En effet, les chapitres 2, 3 et 4 sont en réalité les chapitres 15, 16 et 17 du premier tome. Heureusement, cela ne gêne en rien la lecture, puisque le récit reprend sans accroc à partir du chapitre 5. J’ai également relevé quatre ou cinq coquilles, mais rien de véritablement gênant ou rédhibitoire.
Concernant la couverture, rien à redire : l’illustration est superbe et bien choisie pour représenter ce second tome. La quatrième de couverture, bien que concise, résume efficacement le contenu du livre sans en dévoiler trop.
Dans l’ensemble, c’est un très bel ouvrage. Je regrette néanmoins qu’il ne soit pas totalement assorti au premier tome, notamment au niveau du dos. J’avais déjà trouvé le premier tome bien réalisé, mais ce deuxième tome est un cran au-dessus. Pourquoi ne pas envisager, pour ceux qui le souhaiteraient, une réédition du premier tome lors du financement du troisième, afin d’harmoniser les dos et d’offrir un rendu plus homogène dans la bibliothèque ?
L’histoire, sa cohérence et son écriture :
Ce second tome reprend là où le premier nous avait laissés. Athem se retrouve à Iphéïa, où il doit passer un certain temps en cellule, le temps que son histoire soit vérifiée. C’est ainsi que nous faisons la rencontre de Jahi N’gao, un gradé de l’armée d’Iphéïa qui servira de porte-parole d’Athem auprès des institutions.
Une fois libéré, il est placé sous la garde de Yulia Volkov, la seconde de Jahi N’gao. Celle-ci lui fait découvrir la ville et lui en explique le fonctionnement. Émerveillé par ce monde nouveau qui s’ouvre à lui—où les humains sont libres et s’entraident—et repensant à son passé, il décide de demander à rejoindre l’armée d’Iphéïa afin de se venger d’Olympos et de ses dieux.
Parallèlement, nous suivons l’échappée de Sélène, la sœur d’Athem, aidée par Sytisos, le favori d’Hermès. Ils sont rapidement rejoints par Phœbé, une nymphe. Après un long périple, ils atteignent un village dirigé par Douma, une vieille connaissance de Sytisos. Là, ils rencontrent Orhos et Néra, une fratrie chargée de protéger le village. Ces derniers font visiter les lieux à Sélène et Phœbé. Lors de cette expédition, Sélène est attirée par un chemin et s’éloigne du groupe. Elle y croise Douma, qui lui offre une leçon d’histoire sur les dieux. C’est à ce moment-là que nous prenons conscience que l’histoire a été réécrite par Zeus, allant jusqu’à effacer l’existence des dieux qui ne lui étaient pas favorables.
Après ces révélations et quelques jours de repos, Sélène, Sytisos et Phœbé reprennent la route pour rejoindre Athem à Iphéïa, un voyage qui sera loin d’être de tout repos.
Tout au long du roman, nous alternons entre ces deux groupes, avec quelques passages consacrés à Apollon, Athéna et Illyos, le protégé qu’Athem avait à Olympos. C’est un schéma narratif classique, mais efficace et plaisant. Niveau cohérence, rien à redire : tout se tient et reste en parfaite continuité avec le tome 1.
L’écriture est simple mais agréable. Je salue l’utilisation de termes spécifiques tels que cnémides, xiphos, chiton et bien d’autres encore, qui enrichissent le vocabulaire du lecteur et renforcent l’immersion dans l’univers.
Les personnages :
Pour les habitués de mes chroniques, je vais comme à l'accoutumée me pencher sur les personnages récurrents sans révéler de détails compromettants pour l'intrigue.
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Athem : Protagoniste du récit, il est entraîné malgré lui dans un
conflit opposant les dieux. Naturellement doué pour le combat, il n’en est
pas moins un bourreau de travail. La haine qu’il éprouve envers certains
dieux et son désir de vengeance ne cessent de grandir.
-
Yulia Volkov : Sans doute mon personnage préféré dans ce tome 2.
Guerrière émérite au passé lourd, elle semble porter la poisse à ceux qui
l’entourent. Elle devient à la fois guide, formatrice et coéquipière pour
Athem.
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Sélène : Sœur d’Athem, tisserande intelligente et curieuse, elle
possède un caractère bien trempé et n’hésite pas à s’affirmer. Pourchassée
par Olympos, elle est contrainte de fuir son foyer et cherche à retrouver
son frère.
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Sytisos : Favori d’Hermès, il a permis à Athem de s’échapper et est
chargé d’escorter Sélène jusqu’à son frère en lieu sûr. Il a également
connu leur père.
-
Phœbé : Nymphe qui s’impose à Sytisos pour rejoindre le groupe. En
se liant à lui et à Sélène, elle établit un lien qui empêche toute
trahison entre eux.
-
Apollon et Athéna : Je les regroupe car, non seulement ils n’ont
plus besoin d’être présentés, mais ils fonctionnent comme un duo dans
cette partie de l’histoire. Ils incarnent ce qui se rapproche le plus d’un
antagoniste dans ce second tome.
-
Illyos : Protégé d’Athem, il le considère comme un grand frère, un
sauveur et un bienfaiteur. Lorsque Apollon tente de le recruter en lui
révélant la prétendue trahison d’Athem, Illyos refuse d’y croire et décide
de rejoindre Apollon afin de découvrir la vérité par lui-même.
Mon avis :
J’ai passé un excellent moment de lecture en suivant le périple d’Athem et Sélène. C’est un très bel ouvrage, bien que son design diffère un peu trop du premier tome, ce qui peut être gênant pour les collectionneurs soucieux d’une bibliothèque harmonieuse. J’espère que le troisième tome conservera non seulement la même qualité, mais aussi une cohérence graphique, notamment au niveau du dos du livre.
Il y a certes une erreur d’édition et quelques coquilles, mais rien de réellement problématique à mes yeux. Je tiens également à souligner l’effort apporté aux illustrations, toutes très réussies. Mon seul reproche concernerait leur placement : les insérer juste après la scène ou l’introduction du personnage qu’elles représentent aurait apporté une meilleure immersion.
L’histoire m’a beaucoup plu, et j’ai trouvé que les influences et inspirations de l’autrice étaient plus marquées dans ce second tome, tout en restant subtiles et agréables. J’avoue avoir été un peu surpris par les noms de Jahi N’gao et Yulia Volkov, qui tranchent nettement avec ceux du premier tome. Cela dit, cela souligne aussi le fait qu’Iphéïa est un lieu totalement nouveau et libre, où chacun a sa place.
Un point m’a cependant légèrement dérangé : en découvrant le fonctionnement d’Iphéïa, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec notre propre société, ce qui m’a un peu sorti de ma lecture. En même temps, voir ce monde à travers les yeux d’Athem est une expérience intéressante.
Curieusement, Sélène va vivre une expérience similaire à celle de son frère, mais je ne l’ai pas ressentie de la même manière. Cela s’explique sans doute par le fait que l’on évolue ici au sein d’une petite communauté neutre, vivant simplement en quasi-autarcie.
J’ai également adoré la leçon d’histoire de Douma sur les dieux. La mythologie grecque ne cesse de me fasciner : elle est d’une richesse infinie, tant elle est malléable et sujette à interprétation.
Bref, malgré quelques petits défauts, ce second tome est une belle réussite. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre l’histoire d’Athem et j’ai hâte de découvrir la suite dans le tome 3 !
Je recommande la saga Le Panthéon perdu à tous les amateurs de mythologie grecque et de ses réinterprétations. L’histoire se lit rapidement et reste accessible : je pense qu’à partir de 10-12 ans, elle peut être appréciée sans souci.
Enfin, je remercie Aénor Lemarchand pour avoir créé Le Panthéon perdu et lui apporte tout mon soutien pour la suite, d’autant plus qu’elle évolue en auto-édition !
Points Positifs :
-
Un univers riche et captivant Ce second tome continue d'explorer la
mythologie grecque d'une manière originale et immersive. L'autrice réussit
à enrichir son monde en réécrivant certains aspects de l’histoire, offrant
ainsi de nouvelles perspectives et un univers qui reste intrigant tout au
long du livre.
-
Des personnages solides et attachants : L'évolution de certains
personnages, comme Yulia Volkov, apporte une vraie profondeur à
l'intrigue. Leur caractère est bien développé et leurs interactions sont
intéressantes. On sent qu'ils ont tous une place importante à jouer dans
l’histoire, ce qui me donne envie d'en savoir toujours plus sur chacun
d’eux.
-
Un rythme fluide et une intrigue bien structurée : J'ai
particulièrement aimé l'alternance entre les différents groupes de
personnages. Cela donne un bon dynamisme à l’histoire. L'intrigue est bien
menée, avec de nombreux rebondissements qui tiennent en haleine, et le
style de narration rend la lecture fluide et agréable.
Points Négatifs :
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Des parallèles trop évidents : Même si vivre cela à travers les yeux d'Athem était plutôt plaisant, les structures sociales d’Iphéïa me rappellent trop notre propre société, ce qui m'a un peu sorti de l’univers.
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Des différences notables avec le premier tome : Bien que le livre soit de qualité, j'ai trouvé que la charte graphique diffère de celle du premier tome. Cela peut être un peu déroutant, surtout pour les collectionneurs qui aiment avoir une série homogène dans leur bibliothèque. Mais je ne reproche rien au second tome, j'espère simplement une réédition du tome 1 à l'occasion de la sortie du tome 3, qui tiendra compte d’une charte graphique cohérente, notamment pour le dos.
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Quelques erreurs d'édition : Les chapitres 2, 3 et 4 étant en réalité les chapitres 15, 16 et 17 du premier tome.
Extrait :
Un bruit répétitif provenait de cet objet, comme si quelqu’un s’exerçait dessus. Il pouvait discerner les fils se tendre et se détendre tandis que son utilisatrice, penchée sur son œuvre, travaillait en chantonnant.
Belle chronique! J'aime beaucoup tes explications claires. Cela a l'air d'être une bonne lecture pour les amateurs de la mythologie grecque en recherche de récit s'en inspirant.
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