Le sixième gardien
Synopsis :
Depuis que le monde a découvert l'existence de la magie, Petra, comme tous les non-sorciers, vit dans la peur. Mais hors de question de le montrer devant ses élèves ! En tant qu'enseignante, elle se doit de les rassurer et de les protéger. Après tout, ce n'est qu'une question de temps avant que le gouvernement fasse de nouveau régner l'ordre.
Aussi, quand un groupe armé anti-sorciers menace de s'en prendre à un de ses élèves, Petra n'hésite pas : elle s'enfuit avec lui. Quitte à enfreindre une loi ou deux au passage. Bien malgré elle, la voilà devenue une criminelle en cavale !
Réfugiée auprès d'une communauté clandestine de sorciers dans les souterrains de Paris, contrainte de se faire passer pour l'une d'entre eux, elle n'a plus qu'une boussole : la sécurité du petit Simon. Et ce ne sont ni les beaux yeux ni l'humour mordant d'un allié de circonstance qui la détourneront de son devoir…
Auteur(e)(s) : Christelle Péraldi Éditions Laska 2023 One Shot Fantasy, Mythologie 424 pages ISBN : 9782924624708
Mon avis :
Dans l'ensemble, ce fut une agréable surprise. La couverture est vraiment bien conçue et attrayante - même si les références aux décoctions et aux potions sont fréquentes -, elles ne dominent pas le récit. Une illustration des gardiens ou d'une scène emblématique pourrait constituer une alternative intéressante.
En ce qui concerne les personnages, bien que correctement écrits et cohérents, ils semblent souvent se conformer à des stéréotypes. Cependant, j'aurais apprécié en savoir davantage sur certains d'entre eux, leurs passés, leurs présents et leurs devenirs. Parfois, ils apparaissent brièvement, participent à l'intrigue, puis disparaissent sans plus de nouvelles. D'autres personnages, bien qu'importants, sont éphémères. Cela laisse un sentiment d'avoir obtenu des informations sur des personnages peu pertinents, tout en étant laissé dans le flou concernant ceux qui suscitent de l'intérêt. Une simple phrase sur le devenir de ces personnages à la fin de l'histoire aurait probablement dissipé cette impression.
L'histoire se distingue par son originalité, ce qui n'est pas toujours évident lorsqu'on aborde le thème de la magie. Le rythme est bien géré, évitant tout ennui. L'intrigue est intelligemment développée, distillant des indices au fur et à mesure, pour qu'ils prennent sens peu avant ou pendant les révélations clés. La conclusion, bien qu'élémentaire - et comme mentionné précédemment, quelque peu inachevée à mon sens -, demeure efficace et cohérente.
Concernant l'écriture et la cohérence, la plupart des aspects ont été mentionnés. Mis à part le manque d'informations sur certains personnages, il n'y a pas de véritables points noirs. Le style d'écriture est fluide, procurant une expérience de lecture agréable. D'autant plus que, si mes informations sont correctes, il s'agit du premier roman de l'auteure, ce qui mérite des éloges.
En somme, j'ai apprécié cette lecture. Malgré que les personnages soient parfois stéréotypés, ils parviennent à être attachants grâce à l'évolution de l'intrigue. L'histoire, bien qu'ancrée dans un thème commun de nos jours, possède une originalité indéniable. La conclusion, simple mais efficace, s'aligne avec le reste du récit. L'écriture fluide et plaisante rend hommage à l'auteure pour ce premier ouvrage. Cependant, j'aimerais soulever une observation personnelle qui n'a pas vocation à être généralisée, mais qui a néanmoins influencé ma lecture. J'ai passé ma lecture à transposer cette société fictive sur la nôtre, et les similitudes entre les deux, notamment en termes de conflits entre communautés aux traditions divergentes, m'ont quelque peu perturbé. Bien que je ne sache pas si cela était intentionnel, ces parallèles ont entravé mon immersion dans le récit, ce que je trouve regrettable.
Extrait :
— Si je m'étais vanté, je vous aurais dit que je suis le meilleur dans beaucoup de domaines. Un filtre d'amour élaboré de mes mains et vous tombez dans mes bras. — Dans ce cas, je préfèrerais que vous le fassiez avec vos pieds ! — Vous tomberiez entre mes cuisses, alors, répliqua-t-il en haussant des épaules.
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