1. Les Dessous d'une École Singulière

David Eliot vient d'être renvoyé du collège et cette fois ses parents ont décidé de sévir ! David se retrouve alors dans une école bien étrange, sur la sinistre île du Crâne, au large de l'Angleterre. Très vite, il soupçonne le pire, mais il est encore loin de la vérité...

Les aventures de David Eliot,
tome 1 : L'île du crâne

Synopsis :

David Eliot vient d'être renvoyé du collège et cette fois ses parents ont décidé de sévir ! David se retrouve alors dans une école bien étrange, sur la sinistre île du Crâne, au large de l'Angleterre. Très vite, il soupçonne le pire, mais il est encore loin de la vérité...


Auteur(e)(s) : Anthony Horowitz Livre de Poche Jeunesse 2007 Saga Fantastique, Jeunesse 192 pages ISBN : 9782013230544


Mon avis :

Contrairement aux fameuses accusations selon lesquelles Harry Potter serait un plagiat de cette œuvre, elle nous offre une expérience littéraire distincte. Bien sûr, des parallèles peuvent être tracés, surtout au début de l'histoire, mais ils s'estompent rapidement pour laisser place à une narration unique.

La couverture du livre représente l'école située sur une île quelque peu lugubre. À ses pieds, un crâne avec un miroir en guise de bouche se dessine, le tout baignant dans une atmosphère sombre et crépusculaire. Cette illustration reflète parfaitement le titre du livre ainsi que son contenu.

L'histoire s'ouvre sur David Eliot, 12 ans, le dernier garçon d'une fratrie de sept, évoluant dans une famille dysfonctionnelle. Son père, handicapé, est colérique, et sa mère, bien qu'essayant de contenir les colères de ce dernier, reste soumise à son autorité.

Alors imaginez sa réaction lorsqu'il apprend l'expulsion de son fils de l'établissement scolaire qu'il avait choisi. Cependant, sa journée prend un tournant inattendu lorsqu'il découvre une brochure pour un pensionnat situé sur une île éloignée de tout, offrant une éducation à l'ancienne, avec un seul jour de vacances par an. Ce revirement va considérablement égayer sa journée et lui faire rapidement oublier sa colère.

David est alors inscrit sur-le-champ dans cette nouvelle école et embarque seul dans un taxi en direction de la gare. En chemin vers cette mystérieuse école, il fait la connaissance de Jeff et Jill, d'autres jeunes aux prises avec leurs propres problèmes, se dirigeant vers la même destination, marquant ainsi le début d'une aventure qui se démarque de tout ce que l'on connaît.

Sur le plan de l'ambiance, je dirais même que "Les métamorphoses, tome 1 : Vita Nostra" de Marina et Sergueï Diatchenko, s'en rapproche davantage que "Harry Potter".

Quoi qu'il en soit, c'est une lecture rafraîchissante, même si c'est ironique de le dire en raison de son style d'écriture ancien. Il est évident que ce roman a quelques années, notamment dans ses thèmes qui peuvent paraître choquants et inacceptables de nos jours. Sans prendre parti, il est agréable de constater cette authenticité dans un monde littéraire de plus en plus aseptisé. Il est essentiel de préserver l’histoire, même si elle comporte des aspects dépassés.

L'écriture est fluide, et j'ai dévoré le livre d'une traite. Certains passages pourraient sembler être des artifices scénaristiques, mais ils s'inscrivent logiquement dans l'intrigue, ce qui les rend acceptables même s'ils semblent simplistes.

Les personnages, bien que brièvement décrits, sont d'une justesse qui permet au lecteur de les imaginer aisément. J'ai beaucoup aimé notre duo David et Jill et leur complicité, préférant leur dynamique au trio avec Jeff. Cependant, je reste ouvert à l'idée que cela puisse évoluer dans le prochain tome. Parmi les professeurs, tous excellents, je tiens à mentionner Mme Windergast, que je trouve particulièrement attachante et maternelle.

En somme, une lecture qui m'a vraiment happé. Les ressemblances avec "Harry Potter" sont vraiment minimes, et même si ce dernier est considéré comme un plagiat, alors "Vita Nostra" le serait également. Il y a aussi cette histoire de septièmes fils de septième fils, qui, bien sûr, m'a fait penser à la saga de "L'épouvanteur" de Joseph Delaney.

Mais, comme vous l'avez bien compris, je trouve cela totalement ridicule. Même si chaque auteur s'est inspiré de ce roman pour créer son propre univers, où serait le problème ? Un chef pâtissier ne va pas reprocher à une ménagère d'utiliser des œufs et de la farine dans ses gâteaux, n'est-ce pas ?

Au contraire, j'apprécie toutes ces petites similitudes.
Comme dans Harry Potter, une amitié solide entre les protagonistes naît d'une rencontre dans un train.
Comme dans Vita Nostra, la vérité n'est pas révélée aux protagonistes. Ils ont conscience qu'une magie opère, mais ils refusent de l'accepter.
Comme dans L'épouvanteur, où les septièmes fils de septième fils ont des destins particuliers.

Malgré toutes ces similitudes, chacune de ces histoires possède son propre univers et son intrigue, m'offrant ainsi d'excellents moments de lecture.


Points Positifs :

  • Narration Captivante : L'intrigue de Groosham Grange est captivante, attirant rapidement le lecteur dans un monde mystérieux et fascinant.

  • Personnages Mémorables : Les personnages du livre sont bien décrits, et le duo principal, David et Jill, ainsi que les professeurs de Groosham Grange, sont particulièrement mémorables.

  • Atmosphère Authentique : Le roman conserve une authenticité grâce à son style d'écriture ancien, offrant une perspective unique dans un monde littéraire de plus en plus aseptisé.

Points Négatifs :

  • Simplicité Scénaristique : L'intrigue, bien que fluide, peut parfois sembler simpliste, ce qui pourrait décevoir les lecteurs en quête de complexité narrative.

  • Rapidité de l'Intrigue : L'intrigue avance rapidement, ce qui peut laisser peu de temps pour explorer certains aspects de l'univers ou des personnages en profondeur.

  • Prévisibilité Narrative : Dans certaines parties de l'histoire, les événements peuvent devenir prévisibles, réduisant ainsi la tension et l'élément de surprise pour les lecteurs qui apprécient les rebondissements inattendus.


Extrait 1 :

— Dans une merveilleuse école que j’ai trouvée pour toi. Emballe ta mère et embrasse tes affaires. Heu !… non. Emballe tes affaires et embrasse ta mère. Ton train part à une heure.

Extrait 2 :

Mais le cours de latin n’a pas été pénible. À Beton, on l’enseignait comme une langue morte (d’ailleurs le prof n’était pas lui-même en très bonne santé).

Extrait 3 :

Mlle Pedicure a des dents parfaites. Le seul inconvénient, c’est qu’elle les conserve dans un verre posé sur le coin de son bureau.

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